DOFUS

La chute d'un titan.

Si vous avez cliqué sur cet article, vous savez probablement ce qu’est Dofus. Mais pour les néophytes, Dofus c’est le MMORPG qui a bercé l’enfance de la plupart des trentenaires d’aujourd’hui. Les mêmes trentenaires à côté desquels on n’aime pas être dans le métro. On ne les voit pas arriver mais on les sent. Dofus, c’est le genre de jeu pour lequel la douche devient une option quand on s’y investit. En créant votre personnage, vous entrez dans un univers merveilleux, le Krosmoz.

C’est assez ironique de constater la douche froide que prennent les joueurs, à chaque mise à jour. 

 

Il n'y a pas que du mauvais dans Dofus. Le film par exemple est une pure masterclass.



L'objectif est le même que tous les autres MMO.

Dans Dofus, il faut monter en niveaux, accomplir des quêtes, gagner de l’expérience dans ses métiers. Bref, effectuer toutes ses tâches qui convergent vers un seul objectif, atteindre le niveau maximal est devenir le meilleur. 

Pour y parvenir, il faut composer une équipe de DPS, healer, tank parmi toutes les classes disponibles. Tuer des monstres, s’armer d’un nouvel équipement, tuer d’autres monstres, s’armer de patience et tuer encore d’autres monstres. A son départ, comme beaucoup d’autres MMO, Dofus était lent et répétitif. L’aspect social du jeu importait énormément. Pour Ankama, il faut plaire au maximum de joueurs. Rendre le jeu plus accessible permet au plus grand nombre de s’y amuser. L’apparition des succès, la mise à jour des quêtes pour les rendre beaucoup plus intéressantes, la suppression des drops rares et l’arrivée des idoles sont des mises à jour qui visent à dynamiser le jeu. 

Et avant d’aborder les conséquences dramatiques de ces mises à jour plus en détail. Évoquons brièvement une autre facette très importante du jeu : son économie. Chaque objet du jeu est revendable. Ces items possèdent leur propre rareté et leur valeur fluctue au fil du temps à l’image de la bourse. Des principes théoriques de l’économie du monde sont applicables au jeu comme la spéculation.

C’est là que les idées catastrophiques de simplification du jeu interviennent. Imaginons que toutes les ressources les plus rares au monde, deviennent accessibles à tous pour cent fois moins d’efforts et en quantité illimité. Les Peugeot seraient toutes à l’abandon au fin fond des forêts. Nous assisterions à des courses de Lamborghini conduites par des milliardaires obèses et déprimés par la platitude d’une vie sans but. C’est malheureusement ce qu’on a vu apparaître sur Dofus. Le jeu en ligne à souffert de sa platitude. Si bien qu’on pourrait croire qu’ils laissent leur joueur tourner en rond, sur cette carte plate et sans saveur qu’est devenu le Monde des Douze.

 

 

Là, je ne mets le doigt que sur l’une des innombrables plaies du jeu. Shacoy, dans une courte vidéo de trente minutes, développe tous les problèmes, et explique l’indignation des joueurs. La colonisation des BOTS. Des comptes créés par des joueurs mal intentionnés qui volent absolument toutes les ressources des autres en étant totalement automatisés. Ils génèrent, non-stop, des quantités astronomiques de ressources. Pour contrer ce problème, Ankama n’a… attendez… oui c’est ça, absolument rien fait. L’économie du jeu est donc totalement détruite depuis peu et les serveurs sont de plus en plus déserts.

Mais pas de panique, pour les plus craintifs qui craignent de voir leur jeu fermer à tout jamais, le studio roubaisien a la solution. Il vous offre des cosmétiques ! De quoi faire partir les derniers téméraires s’accrochant encore à la licence. Ils attendront un énième événement temporaire pour revenir sur le jeu durant une courte durée. Prouvant à la même occasion d’accélérer les phases de jeu de Dofus n’a eu d’utilité que de tuer celui-ci. 

Le monde merveilleux et onirique du Krosmoz, créé par Ankama n’est pas mort, il reste des chances pour Wakfu, l’autre MMORPG de l’entreprise. Enfin, si seulement ils se décidaient à optimiser cette interface qui est la même depuis sa création, il y a 11 ans.