JEUX-VIDÉO

Les pires adaptations au cinéma

En 1958, sont nés les jeux vidéo avec Tennis for Two. Le principe est simple, c’est un tennis ultra simplifié, et très lent. Depuis, le monde du gaming évolue avec les technologies. Des graphismes époustouflants, des IA optimisées pouvant battre les meilleurs joueurs du monde et des éditeurs qui mettent tout en œuvre pour que l’expérience des joueurs soit la meilleure possible. Cette mise en œuvre passe par la mise en scène, les musiques, les scénarios… Bref, le jeu vidéo, depuis très longtemps, emprunte et utilise les plus belles facettes du cinéma. 

Si le sujet vous intéresse, TheGreatReview a fait une vidéo très complète sur le sujet, qui vaut le détour. 

Quand c’est au jeu vidéo de rendre la pareille au cinéma. À l’instant où c’est à lui de quitter l’interactivité pour laisser place au plaisir de l’audiovisuel. À cet instant où les plus grands fans de licences pourront conjuguer leur passion et s’émouvoir devant ce spectacle fantasmagorique. C’est à cet instant que l’on découvre des films claqués au sol. Le juste mélange de nullité et d’incohérence qu’il faut pour vomir intérieurement, sans rien mettre sur les pop corn. 

Accrochez vos estomacs, je vais vous partager quelques-uns des pires nanars engendrés par les jeux vidéo.

1. Super Mario Bros (1993)

Mario et Luigi, armés jusqu'aux dents. Contrairement à celui des jeux vidéo, je ne laisserai pas mon enfant jouer avec celui-là.

 

On commence en douceur, avec un film qui avait tout, dès le synopsis, pour être nul. Imaginez Mario, le gentil plombier qui sauve sa princesse en sautant dans des tuyaux. Vous l’avez ? Maintenant équipez-le d’armes chelou, ajoutez un bowser humain avec une coiffure punk et… un T-REX ?? 

 

On ne commence pas en douceur. Dans les faits, ce pitch complètement décalé aurait pu en séduire certains, si la qualité des FX, même pour 1993, n’était pas aussi désastreuse. Vous allez me dire qu’au moins, avec des éléments aussi perchés, le scénario doit être plus original que le scénario classique ressorti dans tous les jeux vidéo Mario. NON. Mario et son frère Luigi doivent aller sauver la princesse Peach. Le seul élément sur lequel il était bon de réinventer totalement la licence, les réalisateurs l’ont raté. En réalité, je pourrais écrire un article sur chaque frame du film tellement celui-ci est mauvais. Rocky Morton et Annabel Jankel, les réalisateurs, ont eu plus de chance en faisant accepter leurs idées que nous en avons en jouant au loto. Et je pèse mes mots. Harold Ramis a même annoncé que refuser ce projet était le meilleur choix de sa carrière. Il aurait peut-être dû donner des conseils de prise de décision aux réalisateurs. À noter que ce film est une des toutes premières adaptation de jeux vidéo au cinéma. Vous aurez compris, avec la longueur de ce top, que la leçon n’a pas été retenue.

2. Dragon Ball Evolution (2009)

Pour continuer sur notre lancée, attaquons-nous à une autre icône de la pop culture : Dragon Ball. 

Certains diront que c’est l’adaptation d’un manga et pas d’un jeu, ceux-là n’ont probablement jamais joué à la merveille qu’est Dragon Ball Z Budokai Tenkaichi 3. Et puis c’est mon article donc je fais ce que je veux, sur ce, reprenons.

À toute belle chose correspond une tâche d’encre. Toutes les familles ont un cousin chiant. Autour de toutes les bergeries, il y a un loup. Dans toutes les licences il y a la déclinaison pourrie qui ruine tout. Dragon Ball Evolution est à Dragon Ball ce que notre patron est à Taunt, un truc encombrant et vraiment pas nécessaire. Pour tout vous dire, j’avais trouvé le scénario presque convaincant à la première lecture. Et c’est sûrement ce qui a créé ma rancune actuelle face à ce film. Le film est extrêmement court, les effets spéciaux sont pires que dans Super Mario Bros et les acteurs n’ont absolument aucune idée de ce qu’ils font dans ce film. On dirait qu’ils ont été sélectionnés avec la méthode Dewey : “Toi tu vis, toi tu vis, toi tu viens dans mon film”.

3. Alone in the Dark, le précurseur des jeux vidéo survival-horror

Alone in the dark est un film tiré tout droit de la série de jeux “Alone in the dark”, jusque là rien de compliqué. Le jeu vidéo, sorti en 1992, est un précurseur du genre survival-horror. C’ est l’aîné qui a engendré une avalanche de masterclass comme Resident Evil, Silent Hill ou Until Dawn. Mais, vous l’aurez compris, difficile d’avoir un bon jeu sans avoir son adaptation foireuse au cinéma. Aux commandes de ce hors-d’œuvre, nous avons Uwe Boll. Une légende de l’adaptation de jeu après le massacre de King Rising. Nous sommes même peut-être, ici, face au pire réalisateur de tous les temps. Quelqu’un devrait le prévenir que d’avoir une étoile sur chacun de ses films, c’est pas bien. 

Les conditions optimales pour voir le film, s’il faut en trouver, sont le noir absolu. Si vous disposez d’un trou noir, c’est encore mieux. Le film nous plonge dans une obscurité narcotique. On ne comprend rien aux scènes. Et, si les scènes sombres sont parfois de bonnes mécaniques au cinéma, elle ne doit pas en devenir la mécanique principale. Pour un réalisateur avec 10 ans de métier, cela devrait être une évidence. 

Les acteurs ne sont pas mauvais mais pas excellents non plus. L’intrigue est bien introduite mais on se lasse très vite et toutes les mécaniques d’horreurs sont évidentes et redondantes. Si bien que, sur Allociné, la fiche du film ne le classe même pas comme un film d’épouvante. Bref un beau raté cinématographique. 

L’article est enfin terminé. Enfin. J’ai réussi à surmonter ces épreuves. Je tiens tout d’abord à remercier ma famille, et particulièrement mes parents de ne jamais m’avoir montré ces œuvres étant jeune. Mais également de m’avoir doté de capacités physiques suffisantes pour enchaîner le visionnage de ces trois films sans subir une rupture d’anévrisme. 

En revanche, en faisant un article sur le néant que sont ces créations, pouvons-nous réellement mettre en lumière les travers de l’industrie ? J’en doute.